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Le retour de l'auteur japonais le plus lu en France. Parution le 2 janvier 2025 Evènement !!! Le grand retour du maître Murakami pour un roman éblouissant, dans la lignée de ses grandes oeuvres - Kafka sur le rivage ou 1Q84 - et sept ans après son dernier roman - Le Meurtre du commandeur. Tu dis : " La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus difficile d'en sortir. - Comment pourrais-je y entrer, alors ? - Il suffit que tu le désires " La jeune fille a parlé de la Cité à son amoureux. Elle lui a dit qu'il ne pourrait s'y rendre que s'il voulait connaître son vrai moi. Et puis la jeune fille a disparu. Alors l'amoureux est parti à sa recherche dans la Cité. Comme tous les habitants, il a perdu son ombre. Il est devenu liseur de rêves dans une bibliothèque. Il n'a pas trouvé la jeune fille. Mais il n'a jamais cessé de la chercher... Avec son nouveau roman si attendu, le Maître nous livre une oeuvre empreinte d'une poésie sublime, une histoire d'amour mélancolique entre deux êtres en quête d'absolu, une ode aux livres et à leurs gardiens, une parabole puissante sur l'étrangeté de notre époque.
Traduit du japonais par Hélène Morita.
Un nouveau roman dans la lignée des grands succès d'Haruki Murakami,
Kafka sur le rivage,
1Q84,La Course au mouton sauvage,
Au sud de la frontière à l'ouest du soleil,
Le Meurtre du commandeur,
Des hommes sans femmes,
L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage,
Abandonner un chat,
Première personne du singulier ou encore
La Ballade de l'impossible. -
"Au moment où s'ouvre ce livre, je romps une promesse. Lorsque je l'ai faite, c'est idiot, j'étais sûre que je la tiendrais. Enfin, idiot, je ne sais pas. La moindre des choses, quand on fait une promesse, n'est-ce pas d'y croire ?"
Que s'est-il passé avec son compagnon pour que la romancière Claire Lancel doive se défendre devant un tribunal ? Au fil du récit, elle raconte comment elle s'est peu à peu laissé entraîner dans une histoire faite de manipulations et de mensonges.
Dans ce roman haletant comme un thriller, Camille Laurens questionne le narcissisme contemporain, l'absence d'empathie, et se demande comment sauver l'amour de ses illusions. Elle nous invite à le célébrer et à le vivre, au-delà des promesses trahies. -
Entre vagues et falaises, comme née du paysage, une femme apparaît au bord de la mer, portée par un chagrin plus grand qu'elle. Le livre raconte sa prise d'élan vers une autre version d'elle-même, une évasion : Marie, mère et sainte, s'affranchit ici doucement mais sûrement de l'iconographie qui la fige. Et de la liturgie qui lui coupe la parole. Elle se découvre aussi, à la rencontre des autres, de ceux - proches ou lointains, présents ou futurs - qui ne laisseront pas de traces ailleurs que dans la mémoire des vivants.
Le roman comme un affût. -
" Je vous demande de vous mettre à notre place. Un instant. Rien qu'un instant. Votre enfant vient vous raconter l'humiliation, la persécution, le bannissement. C'est votre fils, votre fille, il a douze ans, elle en a huit ou quatorze. C'est la chair de votre chair, ce que vous avez de plus précieux au monde. C'est l'être que vous devez protéger, défendre, soutenir, aider à grandir. Et il vient vous avouer cela. Vous y êtes ? Vous la devinez, votre stupéfaction ? votre culpabilité ? votre douleur ? votre colère ? Ça vous envahit, pas vrai ? ça vous submerge, ça vous dépasse, ça vous anéantit. Et ça, ce n'est que le début. Que les toutes premières minutes. "
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"- Alors qu'est-ce que vous faites dans la région, dites-moi un peu, s'inquiète le commandant Parker.
- Disons que c'est pour un film que je suis en train de tourner, indique Robert. Comme vous voyez.
- On ne m'en avait pas averti, regrette le commandant, mais voilà qui m'intéresse beaucoup. Et quel genre de film, au juste ?
- Toujours pareil, expose Robert, l'amour et l'aventure. Avec l'Afrique et ses mystères, vous voyez le genre.
- Ah oui, soupire le commandant Parker, je vois en effet très bien le genre. Et pour votre histoire d'amour, vous avez pris quelle actrice ?
- Céleste, dit Robert. Céleste Oppen."
Dominique Pinon interprète avec talent cette variation romanesque habilement tiraillée entre le roman noir et la fantaisie burlesque.
Couverture : © Guy Delisle & Jean Echenoz & L'Association, 2019 -
Prisonnier du rêve écarlate
Andreï Makine
- Grasset
- Littérature Française
- 2 Janvier 2025
- 9782246840169
Ce grand roman-destin retrace un demi-siècle d'histoire de l'Union soviétique et de la France à travers l'intense aventure humaine de Lucien Baert, jeune communiste français "prisonnier du rêve écarlate".
Arrivé à Moscou en 1939 pour découvrir la promesse d'un paradis sur terre, il connaîtra l'envers du décor : l'extrême cruauté du régime, les tortures dans les camps du Goulag, la sauvagerie de la guerre. Mais aussi la communion des âmes meurtries et l'amour d'une femme, Daria, avec qui il saura reconstruire leurs vies brisées.
Près de trois décennies plus tard, Lucien parvient à traverser le rideau de fer pour tenter de retrouver les siens. Mais ce revenant du grand Nord ne reconnait plus sa patrie. Comment pourrait-t-il se fondre dans le confort d'une "société d'estomacs heureux" et prendre au sérieux la révolution d'opérette de 1968 ? Lui faudra-t-il se renier, en effaçant son passé ? Ou bien tenter l'impensable retour à Tourok pour reconquérir son rêve de fraternité et son amour perdu ?
Un puissant roman sur la barbarie stalinienne et le rejet de l'hypocrisie occidentale, où s' exprime la foi dans une humanité digne de ce nom. -
Une femme perd son chat. En l'enterrant dans son jardin, elle met au jour un trésor. Elle voyage. Elle rencontre un homme en Italie. En l'espace d'un an, sa vie est entièrement transformée.
« J'avais sept ans. J'ai toujours pressenti qu'une douleur lumineuse me toucherait un jour. Je savais que cette douleur inexplicable proviendrait de cette heure où tout, quand j'étais petite, s'était perdu. Il y avait une sorte de neige à la fin de mon enfance qui tombait en silence. Tout devait sortir du fond du monde comme le soleil sort de la nuit. »
Pascal Quignard est né en 1948 à Verneuil-sur-Avre (France). Il vit à Paris. Il est romancier (Carus, Le Salon du Wurtemberg, Tous les matins du monde, Terrasse à Rome, Villa Amalia, Les Solidarités mystérieuses, Les Larmes, Dans ce jardin qu'on aimait, L'Amour la mer). Il a composé deux ensembles où la fiction est mêlée à la réflexion (Petits traités, 1981-1990, tomes I à VIII ; Dernier royaume, 2002-2023, tomes I à XII). -
«À travers une fente de la haute palissade noire, trop fine, semblait-il, pour laisser passer une personne, la jeune fille se faufila jusques aux vastes, jusques aux terribles terres sauvages. »
Une jeune fille semble perdue au cœur de la forêt la plus obscure. Nous sommes au XVIIe siècle, sur un territoire qui deviendra les États-Unis. Elle vient de s’échapper, elle court loin de la servitude et des brimades. Maintenant, il faut survivre.
Dans ce conte sauvage, une fille sans avenir brave toutes les violences et s’affirme en désobéissant pour devenir, au gré des épreuves, une véritable héroïne. Les Terres indomptées est un grand roman d’aventures, haletant et lyrique. -
Au printemps 2020, les trois filles de Lara retournent au verger familial dans le Nord du Michigan. Tout en cueillant des cerises, elles supplient leur mère de leur raconter l'histoire de Peter Duke, un célèbre acteur avec lequel elle a partagé à la fois la scène et une idylle l'été de ses vingt-quatre ans. Tandis que Lara se remémore le passé, ses filles examinent leur propre vie, leur relation avec leur mère, et sont amenées à reconsidérer le monde et tout ce qu'elles croyaient savoir. Empreint d'espoir, élégiaque, le neuvième roman d'Ann Patchett est une méditation sur l'amour - conjugal, de jeunesse - et les vies que les parents ont menées avant la naissance de leurs enfants.
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« Le génie particulier de ce roman est d'avoir su rendre l'invraisemblable plausible. » Colum McCann
À Dublin, un soir de pluie, deux hommes frappent à la porte d'Eilish Stack. Membres d'une toute nouvelle police secrète - le GNSB -, ils demandent à s'entretenir avec son mari, enseignant et syndicaliste, mais celui-ci est absent. Larry se rend au commissariat dès le lendemain, puis disparaît dans des circonstances troublantes.
Tandis que le malaise s'installe peu à peu, Eilish voit son quotidien et celui de ses quatre enfants amputés d'une liberté qu'elle tenait pour acquise. Bientôt l'état d'urgence est déclaré, les rumeurs parlent de camps d'internement...
Prisonnière d'une logique cauchemardesque, jusqu'où devra aller Eilish pour protéger les siens ?
Récompensé par le Booker Prize, Le Chant du prophète saisit, dans un souffle d'une puissance implacable, le basculement progressif d'une société vers l'autoritarisme. Paul Lynch nous fait vivre cette expérience à travers un regard - celui d'une femme - qui nous renvoie à notre propre aveuglement. -
Qui aurait pu prédire le destin d'Anne, mère au foyer passionnée de couture qui propose ses créations en ligne, le jour où une star planétaire apparaît portant une de ses combi-shorts ? Certainement pas Blanche, patronne du magazine féminin Attitude, revenue de tout et de tous, pressurisée par ses actionnaires chinois, et déterminée à dissimuler ses fêlures. Peut-être davantage Myrtille, jeune styliste bourrée de talent et convaincue que les réseaux sociaux sont le nouvel Eldorado du secteur.
À travers ces portraits de femmes, de Viroflay à New York, des couloirs de l'école à ceux du Ritz, ce sont les affres et les joies de la mode, de l'influence et de la vie tout court que dépeint comme personne Adèle Bréau. Grâce à ce cadre qu'elle connaît par coeur, elle explore une nouvelle fois les thèmes qui lui sont chers, l'amour, la sororité, le choc des générations et la difficile conciliation de toutes nos envies. -
Mai 2016. Agnès et Gilles apprennent que leur fils Romain, vingt-huit ans, est dans le coma à la suite d'un "incident" en marge d'une manifestation contre la loi Travail : son pronostic vital est engagé. Alors que le préfet de police soutient qu'il a été touché par un projectile envoyé par un casseur, des vidéos circulant sur les réseaux accusent les forces de l'ordre. La famille porte plainte, une enquête est ouverte : l'affaire Romain D. devient une affaire d'État. Commence alors, pour les proches, un long combat en vue de faire reconnaître la vérité.
Inspiré de faits réels, La manif raconte, du point de vue de la victime et de son entourage, les ravages causés au sein d'une famille par une violence policière injustifiée. -
Chaque jour, au réveil, Rose lutte pour ne pas être assaillie par la réalité, dans la chambre aux parois boisées où elle vit désormais attachée à une longe.
Tout a basculé trois ans auparavant, quand la police est venue lui annoncer l'accident : Anna, sa petite fille, a été fauchée par une camionnette. Depuis lors, Rose interroge le passé, tente d'élucider les circonstances du drame et, chemin faisant, nous révèle celles de son enfermement.
Avant, l'existence était simple et belle, scandée par la phrase gravée sur une poutre du bistrot de sa grand-mère adorée : « Tu es d'une espèce qui aime la lumière et déteste la nuit et les ténèbres. » Rose a grandi dans un village haut perché des montagnes valaisannes. C'est là, alors qu'ils étaient encore des enfants, qu'elle a rencontré Camil, devenu bien plus tard son mari et son indéfectible soutien. Leurs lectures, leurs promenades dans une nature âpre et complice, leurs retrouvailles bien plus tard à Lausanne, la naissance de leur fille, leurs métiers qu'ils aiment : Rose, évoquant ce quotidien heureux, s'efforce d'y traquer les failles. Elle cherche désespérément à comprendre quels excès l'ont conduite à sa situation de recluse.
Un jour pourtant, quand elle perçoit une présence inconnue derrière sa porte close et croit entendre la phrase d'un livre de Marguerite Duras lu naguère, nous, lecteurs, avons l'intuition que la lumière pourrait gagner.
Toute la force de ce roman est dans la manière dont son autrice parvient à domestiquer la violence de la situation et des personnages qu'elle a imaginés, construisant un magnifique portrait de femme et nous entraînant, à notre grande surprise, dans la plus pudique des histoires d'amour. -
Dans sa petite papeterie de Kamakura, Hatoko accueille toujours les clients avec une tasse de the hojicha choisie pour eux. Aujourd'hui, son ame d'ecrivain public, restee plusieurs annees en sommeil, se reveille. Avec enthousiasme, elle reprend le pinceau pour repondre aux demandes de ceux qui viennent la voir. Hatoko ecoute chacun avec douceur, choisit avec attention l'encre, le papier, le pinceau et la calligraphie, car elle excelle dans l'art difficile d'ecrire pour les autres. Elle redige une lettre d'adieu d'une mere a sa fille, goute aux daifuku d'un Yakuza Intello, calligraphie des lettres de desir ou d'espoir. Sa famille s'est agrandie et ses journees sont parfois tumultueuses, mais elle n'hesite pas a braver une tempete de neige pour remettre une lettre et a prendre la mer sur les traces d'un amour ardent et interdit.
C'est un bonheur de retrouver Kamakura, les promenades dans les temples ou sous les camelias en fleur, avec la bienveillance contagieuse de Hatoko et sa confiance dans le pouvoir des mots pour faire eclore en nous la grace de vivre.
Nee en 1973, Ogawa Ito connait une enfance assez solitaire dans une region sauvage au nord du Japon, ou la nature et les liens avec sa grand-mere occupent une place preponderante. Apres des etudes de lettres classiques, elle se lance dans l' ecriture de romans. En 2008, Le Restaurant de l'amour retrouve devient un best-seller mondial et est adapte au cinema. Suivront d'autres romans, dont La Papeterie Tsubaki et La Republique du bonheur, tous publies aux Editions Picquier. -
Ma grand-mère et le pays de la poésie
Minh Tran Huy
- Flammarion
- Littérature française
- 8 Janvier 2025
- 9782080451125
"L'enfance est une vieille dame aux mains blanches, aux cheveux lisses et aux yeux sombres." L'enfance, c'est cette grand-mère qui vit à la maison, élève et chérit l'autrice, si bien que c'est en vietnamien qu'elle prononce ses premiers mots. Puis Minh Tran Huy grandit, s'éloigne de cette deuxième mère, de sa langue, et oublie. Cette grand-mère si modeste, cette Bà qui n'a vécu que pour se dévouer aux autres, se retrouve à l'écart des siens, qui ne parlent plus que français. En s'adressant à Bà, elle revient sur le silence qui entoure son histoire familiale et tente de retracer, dans le Vietnam des années 1970 déchiré par les guerres, le douloureux chemin qui a mené sa grand-mère jusqu'en France. Mais ce Vietnam tragique d'avant l'exil est aussi le territoire merveilleux des contes de son enfance, qui éclairent et nourrissent ce récit.
Pour Minh Tran Huy, la littérature, à la manière du kintsugi, vient rassembler les fragments pour reconstituer un tout. Dans un vibrant hommage à sa défunte grand-mère, l'autrice retisse le lien qui les unissait, fait d'histoires intimes et de contes venus du Pays de la poésie. -
« Il y a évidemment des secrets derrière ses secrets, des moments de mystère, de tristesse et de joie dans l'ombre des silences que certains entendront. Il est possible que mes souvenirs aient leurs fantaisies, mais j'ai fait de mon mieux pour lui rendre justice, pour exprimer ce que mon père m'a raconté comme ce qu'il a tu, les gestes que je vais te transmettre et ceux qu'il n'a pas faits. »
Alors que Marc s'apprête à adopter un enfant, son père meurt. Pour offrir à son fils un morceau de son histoire, il plonge dans la vie hors du commun d'Hippolyte, chauffeur de taxi exubérant devenu archéologue fantasque, et remonte aux histoires d'amour de ses parents et de ses grands-parents, procédant à une archéologie de l'intime.
De l'Égypte à Paris en passant par la Grèce et l'Italie, Amanda Sthers compose une fresque familiale sur la transmission et l'origine, peuplée de personnages aux incroyables destins. Impossible de lâcher cette saga à l'écriture aussi poétique que ses héros. -
" Il faut être deux pour jouer à cache-cache. " Voilà ce qu'entend le narrateur en recouvrant ses esprits après qu'il a cru perdre son fils de quatre ans dans la serre tropicale de Chicago où ils se promenaient. Cette voix qui lui parle, c'est celle de Gabriel, le jeune homme qui a retrouvé son petit garçon. Mais c'est aussi exactement la voix de son père, disparu sans laisser de trace il y a bientôt vingt ans. Hasard ? Hallucination ? Pour le découvrir, le narrateur cherche à se lier d'amitié avec Gabriel jusqu'à l'obsession et enregistre sa voix à son insu. Pour la première fois depuis deux décennies, sur fond de fêtes de Noël, entre sa mère fantasque et sa femme psy, des souvenirs précis de son père, sujet tabou dans la famille, lui reviennent. Mais l'énigme de sa disparition se remet alors à brûler au centre de sa vie, menaçant de tout embraser.
Avec Safari, Sabri Louatah signe un roman " américain ", à la fois haletant et existentiel, sur la paternité et la présence envahissante dans nos vies de ceux qui nous ont quittés.
Sabri Louatah est né à Saint-Étienne en 1983 et vit aujourd'hui aux États-Unis. Il s'est fait connaître en publiant Les Sauvages, véritable succès traduit dans le monde entier et qu'il a également adapté en série pour Canal+. -
- On aurait voulu inventer ta vie, Théo, qu'on n'aurait pas osé, dit Léa. Tu auras passé la première moitié à vouloir être juif et la deuxième à vouloir être arabe.
- Et toi, à vouloir oublier que tu étais juive puis à t'en vouloir d'avoir voulu l'oublier, dit-il du tac au tac.
- Au moins, moi, je me débrouille avec ce que je suis. Mais qui sait, un jour, tu seras peut-être toi-même... -
7 jours, 1000 kilomètres. Agnès, danseuse, tourne un jour le dos à sa vie. Elle part. Un périple lent, un itinéraire sans logique apparente. Dans quel but ?
Dans son sac, il y a un livre. Il est la raison de ce voyage qui la conduit à l'autre bout de l'Europe. Continuer à vivre exige parfois d'étranges détours.
Dans ce nouveau roman, on retrouve la sensibilité de Gaëlle Josse. Elle signe ici un texte bouleversant et lumineux sur la quête de soi. C'est aussi une déclaration d'amour aux livres, à la littérature, et à toutes les vies de papier qui nous rendent un peu plus vivants.
De nos blessures un royaume est le premier roman de Gaëlle Josse publié chez Buchet/Chastel. -
Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard
Gérard Mordillat
- Calmann-Lévy
- Littérature Française
- 2 Janvier 2025
- 9782702189221
« Elle plisse les yeux, fait quelques pas sur le quai et s'arrête. Personne ne l'attend. Comment pourrait-il en être autrement ?
Après la fermeture de la Kos, l'usine où elle travaillait, Dallas avait juré de ne jamais remettre les pieds à Raussel. Vingt ans plus tard, la mort de son père l'y contraint.
En ville, tout a changé. Property, un entrepôt de vente en ligne, a remplacé la Kos ; la mairie est passée à l'extrême droite ; le cinéma, les cafés, les commerces ont fermé.
Depuis que leur fille a disparu, Dallas et Rudi vivent chacun de leur côté, hantés par les mille questions qui les tourmentent.
Ève est-elle vivante ? Est-elle morte ? Tant qu'ils ne l'auront pas retrouvée, qu'ils n'auront pas percé le secret de sa disparition - de tout ce qui a disparu -, l'amour ne pourra renaître entre eux. Alors ils se battent et ne renoncent à rien, « à jamais différents de ceux pourvus de tout ».
Contemporain, violent, romantique, Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard résonne comme un coup de hache contre la porte du temps. -
Sa belle-famille ne cesse de lui répéter : Yara a tout pour être heureuse. Un mari travailleur, deux enfants magnifiques, un poste à l'université qui lui permet de vivre de sa passion pour les arts. Pourtant, une ombre plane - Yara ne porterait-elle pas le mauvais oeil, comme sa mère avant elle ?
Lorsque le proviseur de la fac où Yara travaille la convoque pour faute disciplinaire, c'est la goutte de trop. La jeune femme est épuisée, tiraillée entre la préparation des cours, son espoir d'accéder à un temps plein, et la gestion du foyer et des enfants. Et voilà qu'on lui impose en plus des séances de psy ! Dans la famille palestinienne de Yara, il est mal vu de se raconter ; les problèmes se gèrent seul, et en silence. Mais le silence a pris tant de place dans la vie de Yara qu'elle n'a plus aucun mot pour exprimer sa détresse, même à son mari, Fadi, accaparé par son travail. Même à Silas, son nouvel ami au destin pareillement cabossé. Et si c'était le mauvais oeil qui commençait à lui grignoter le coeur, après avoir dévoré celui de sa mère ? Les malédictions sont héréditaires, dit-on tout bas.
Etaf Rum raconte l'écartèlement d'une femme entre son héritage familial, strié des douleurs palestiniennes, et l'appel d'air d'une nouvelle vie en Caroline du Nord - mais tous les silences sont-ils bons à briser ?
Après le succès du Silence d'Isra, l'écrivaine Etaf Rum nous conte le destin déchiré des 2e générations d'immigrés palestiniens en Amérique - et se dévoile un peu plus. -
Un hommage bouleversant de Jacques Gamblin à sa mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève.Je n'ai plus que la mémoire de l'instant, dit-elle.
Elle reste assise de longues heures, les rideaux à peine ouverts.
Elle veut bien voir le dehors mais que le dehors ne la voie pas.
Elle se met du rouge à lèvres quand elle reçoit une visite.
Son premier baiser, elle l'a donné entre les casseroles et les pinces multiprises.
Elle rêvait de jouer le jazz.
Un jour, elle est montée à la grande échelle.
Comment tu vas te déguiser au prochain carnaval ? Elle répond :
En courant d'air.Elle a commencé à perdre l'audition il y a quelques années. La mémoire a suivi et couru à sa perte. Sans bruit. Sans choc. Avec la vie qui change de volume.
Pour combler les phrases qu'elle ne prononce plus, j'écris. J'attrape son silence au vol, le fais rebondir, pour l'aimer encore, autrement, pour l'aimer mieux.
Un hommage bouleversant à la mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève.
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"Je viens d'achever la lecture de
Mère à l'horizon et je suis encore sous le charme de ce très joli texte, tout doux, plein d'humour et de tendresse, plein de charme comme son auteur ! Crayon en main, j'ai souligné de nombreux passages qui m'ont fait rire, qui m'ont touchée par leur poésie." La petite librairie de Sommières
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"J'ai été séduit dès les premières pages, car j'ai retrouvé sa voix, son esprit, et ce mélange unique de fantaisie et de pudeur, de légèreté dans la gravité. L'élégance du style, l'émotion qui se dégage m'ont profondément touché." Librairie Ryst de Cherbourg -
Au sein de la Maison de la Sororité Sacrée, les coups de fouet de la redoutable Soeur Supérieure rythment le quotidien strictement réglé des "indignes". Pétries de jalousie, elles se tendent des pièges cruels dans l'attente de savoir qui sera la prochaine heureuse élue à rejoindre les "Illuminées". C'est le voeu le plus cher de la jeune femme qui raconte cette histoire, au fil d'un journal dans lequel elle s'épanche nuit après nuit, au péril de sa vie. Peu à peu lui reviennent en mémoire les souvenirs d'avant l'effondrement du monde, avant que la Maison de la Sororité Sacrée ne s'impose comme l'ultime refuge.
Un jour, elle découvre une errante aux abois et l`aide à intégrer la communauté. Alors qu'un lien étroit se noue entre elles, il apparaît vite que Lucía est spéciale. Et que son arrivée apporte enfin une lueur d'espoir dans un monde de ténèbres.
À travers cette nouvelle dystopie aussi envoûtante que glaçante, Agustina Bazterrica nous interroge sur les croyances, les règles et les hiérarchies que nous mettons en place pour faire société, et offre une vision vertigineuse de notre humanité. -
Le titre du livre est emprunté à un vers d'un célèbre poème d'Alfred de Vigny (Le Cor) évoquant la Chanson de Roland et le passage des armées de Charlemagne par les cols pyrénéens. Le franchissement des Pyrénées, entre l'Ariège et Banyuls, il en est bien question ici. Le narrateur part sur les chemins empruntés, durant les années de guerre en 40-45, il y a déjà quatre-vingts ans, par des aviateurs alliés, des réfractaires au STO, des résistants et des Juifs pour gagner l'Espagne, et, de là, la France libre. Multiples histoires d'évasion dont Jean Rolin suit et croise les fils, qui finissent par former un puzzle historique, personnel et narratif captivant. Souvent empêché, plein d'auto-dérision pour narrer ses propres aventures burlesques, ou évoquer certaines figures troublantes de sa famille, Jean Rolin parvient à écrire aujourd'hui les cicatrices de la grande tragédie de l'exil, de la persécution et de la guerre, tout en exhumant les drames associés à la clandestinité : passeurs véreux ou douteux, itinéraires précaires, reliefs escarpés, rencontres improbables de passagers de fortune. Aviateurs héroïques (comme Bud Owen), destins tragiques (comme ceux de Philippe Raichen ou du philosophe Walter Benjamin), anonymes ou célébrités (comme Jean-Pierre Grumbach alias Jean-Pierre Melville). Jusqu'au rocambolesque Cabrero, passeur louche, résistant, gangster, qui sera accusé après la Libération d'avoir liquidé Jacques Grumbach (frère de Jean-Pierre), blessé dans sa marche