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Camille Laurens
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"Vous avez des enfants ? demande le monsieur.
- Non, dit mon père. J'ai deux filles."
Laurence grandit avec sa soeur dans les années 1960 à Rouen. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c'est toujours mieux qu'une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?
Avec une maîtrise exceptionnelle, Camille Laurens restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l'importance des mots dans la construction d'une vie. -
« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou
Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l'école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l'Opéra de Paris,
et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n'était pas un rêve pour elle, pas l'âge heureux de notre jeunesse. Elle a été renvoyée après quelques années de labeur, le directeur en a eu assez de ses absences à répétition. C'est qu'elle avait un autre métier, et même deux, parce que les quelques sous gagnés à l'Opéra ne suffisaient pas à la nourrir, elle ni sa famille. Elle était modèle, elle posait pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux il y avait Edgar Degas. »
Camille Laurens -
La trilogie des mots : le grain des mots, tissé par mille, quelques-uns
Camille Laurens
- Gallimard
- Folio
- 13 Octobre 2022
- 9782072976087
Ce recueil inédit regroupe trois essais sur le langage, dans lesquels Camille Laurens cherche à comprendre ce que trament les mots. Au fil de courts chapitres, elle propose une définition subjective et romancée d'un mot, d'une idée, d'un concept : "style", "souci", "je ne sais quoi", "idiot", "faire", "baiser", "rentrer de vacances", "droite/gauche", "quelques-uns"... Mêlant traits d'humour et références culturelles, anecdotes étymologiques et citations, l'écrivaine nous fait redécouvrir les richesses de la langue française et nous invite à rencontrer ces mots du quotidien "comme on rencontre quelqu'un."
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Dans ces bras-là ne traite que d'un seul sujet, une idée fixe : les hommes.
L'auteur avoue que, depuis l'enfance, ils sont l'unique objet de sa curiosité et de sa gourmandise. Tous ceux qui lui ont fait tourner la tête, elle veut enfin en faire le tour. Des hommes croisés aux hommes oubliés, du mariage vécu dans l'emportement aux traces immuables des premières amours, Camille Laurens décrit avec émotion et humour les multiples facettes de la relation amoureuse.
Prix Femina -
Vous vous appelez Claire, vous avez quarante-huit ans, vous êtes professeur, divorcée. Pour surveiller Jo, votre amant volage, vous créez un faux profil Facebook : vous devenez une jeune femme brune de vingt-quatre ans, célibataire, et cette photo où vous êtes si belle n'est pas la vôtre, hélas. C'est pourtant de ce double fictif que Christophe - pseudo KissChris - va tomber amoureux.
En un vertigineux jeu de miroirs entre réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d'une femme qui ne veut pas renoncer au désir. -
« On peut bien dire qu'on est malheureux, mais on ne peut pas dire le malheur. Il n'y a pas de malheur dans le mot malheureux. Tous les mots sont secs. Ils restent au bord des larmes. Le malheur est toujours un secret. »Le 7 février 1994, Camille Laurens met au monde un fils nommé Philippe. Le lendemain, elle assiste à son enterrement. Philippe est mort deux heures après sa naissance par la négligence du médecin qui l'a accouché. Par son arrogance, surtout. C'est ce malheur et cette inhumanité, mais aussi l'indélicatesse de certains proches, que l'auteur raconte dans ce magnifique récit. Au cours de quatre chapitres, « Souffrir », « Comprendre », « Vivre » et « Écrire », elle décrit le temps écoulé de la douleur à l'écriture, avec une ironie grave, une intense clairvoyance. Au fil des pages se compose un livre pour voir, pour comprendre, pour rendre justice, pour s'armer de mots, pour dire son amour, pour crier, pour pleurer, pour ne pas oublier Philippe.
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D'où vient l'amour en nous ? Comment se construit cette forme particulière et unique, si différente chez chacun d'entre nous que souvent nous ne la comprenons pas chez l'autre : l'amour ? Le passé la crée peu à peu, tissage de récits déformés, de fables inventées, de mythes personnels, histoires de famille : nous héritons l'amour comme on nous lègue un meuble. Et puis les livres, ce qu'ils nous ont appris de la passion, de la souffrance et du plaisir - pages bâtissant des sentiments, des sensations, un monde, éternel roman du coeur entre illusion et vérité, corps et âme.
L'amour, c'est des mots. -
Il est réalisateur, elle est romancière. Ils savent ou croient savoir quelque chose des histoires qu'on se raconte et du cinéma qu'on se fait. Et pourtant, comment enchaîner ces deux phrases qui les lient, puis les délient, ces deux plans fixes : Je t'aime - Je ne t'aime plus ? Qu'est-ce qui se passe entre deux ? Qu'est-ce qui passe - ne fait que passer ? Comment dire ce qui ne s'entend pas, comment montrer ce qui ne peut pas se voir ?
C'est un roman d'amour ? Un roman de haine ? Peut-être un roman policier : on enquête sur la disparition de l'amour. -
Chansons, maisons, frissons. Héros des stades, bourreaux des coeurs. Idylles, hymens, séparations. Ces fragments assemblés forment une vie, des vies, une succession d'images qui se ressemblent sans se répéter tout à fait.
Mythologie familiale, histoire d'amour ? Et si Romance n'était pas ce roman, mais un écran qui cache autre chose ? Si l'on s'était laissé prendre à l'illusion ? Et si, en donnant un léger tour au kaléidoscope, c'était la reconstitution d'un meurtre qui, sur un air de valse, se dessinait ? -
Je ne sais pas ce qui s'est passé au juste - pourquoi ce fol attachement?
Peut-être est-ce le conflit avec son éditeur qui a tout déclenché, elle était vraiment perdue à ce moment-là. Je lui ai dit et répété que Luc n'était pas quelqu'un pour elle : qu'avait-elle à faire d'un paparazzi sans foi ni loi, avide d'aventures et d'images, elle qui vit de solitude et de littérature? Eh bien, elle ne m'a pas écoutée, elle en a fait un livre. C'est ce que Luc voulait : qu'on connaisse son destin, sa vie à la fois tragique et futile, qu'on le reconnaisse comme les stars qu'il traquait. Leur relation n'est pa ordinaire, elle défie les codes de l'amour, mais enfin c'est une rencontre. Ils ont des rythmes différents, des désirs antagonistes, et se cherchent souvent en vain dans un miroir sans bords. Ils se regardent, pourtant, car ils habitent le même temps, le même monde - qui sont aussi les nôtres. -
"Est-ce bien raisonnable, lorsqu'on a écrit un roman autobiographique, d'assister au tournage du film qui en est tiré, et, sur le plateau, de s'intéresser à un homme simplement parce qu'il porte le prénom d'un autre ? Ne devrait-on pas plutôt oublier le passé, aller de l'avant ? Personnellement, l'avenir ne m'a jamais tellement réussi ; mais cette fois, j'ai un plan."
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Vous achetez un livre au hasard d'un voyage, vous le parcourez sans méfiance quand soudain vous comprenez qu'un auteur indélicat y révèle votre secret le plus intime. Tout vous montre du doigt, c'est votre vie, vous vous y reconnaissez. Mais lui, qui est-il, qui lui a raconté ? Commence alors une enquête dont la rigoureuse progression alphabétique se heurte à la multiplicité des interprétations, où rencontres, souvenirs et affabulations déforment votre vérité.
C'est à ce chassé-croisé entre lecteur et auteur que vous invite Index. À travers les interrogations d'une jeune femme confrontée à sa propre histoire est posée avec insolence la question clef du roman, qui est de savoir, en tout récit, qui parle. -
La mission du "privé" ressemble à des vacances au soleil, tous frais payés, même si la mystérieuse commanditaire dissimule ses traits, même si le jeu consiste, en fait, à trouver une aiguille dans une botte de foin.
Parti à la recherche d'un Jacques, il découvre qu'en fait c'est un Simon qui a disparu sans laisser d'adresse, avec femme, enfant, et même chien. Il découvre des secrets, des complicités, des silences qui en disent long. Mais si l'enquête semble avancer à bon train, il s'avère aussi que la recherche de la vérité est semblable à un chemin jalonné d'obstacles aux allures de miroirs !
À l'issue d'un parcours initiatique digne d'Hercule, notre héros trouvera la réponse tant désirée. Mais comme, dans l'intervalle, la question a changé, peut-être ne sera-t-il plus rien d'autre, alors, que le protagoniste de l'un de ces romans modernes où les demi-dieux échouent et où les amants ne sont pas dignes d'être aimés... -
Extraits gratuits - Lectures d'été Gallimard
Frank Bill, Sophie Chauveau, Jonathan Coe, Alix Deniger, Marc Dugain, Maylis de Kerangal, J. M. G. Le C
- Gallimard
- blanche
- 13 Juin 2014
- 3260050878104
Retrouvez dans ce dossier gratuit les premiers chapitres de 15 titres incontournables pour vos lectures d'été, dans les collections Blanche, Série Noire et Du monde entier :
Donnybrook (de Franck Bill), Noces de charbon (de Sophie Chauveau), Expo 58 (de Jonathan Coe), I Cursini (d'Alix Deniger), L'emprise (de Marc Dugain), Réparer les vivants (de Maylis de Kerangal), Ni toi ni moi (de Camille Laurens), Tempête (de J.M.-G. Le Clézio), Dernière récolte (d'Attica Locke), Opération Sweet Tooth (de Ian McEwan), Police (de Jo Nesbo), Cevdet Bey et ses fils (d'Orhan Pamuk), Le collier rouge (de Jean-Christophe Rufin), L'affaire Collini (de Ferdinand von Schirach) et S'abandonner à vivre (de Sylvain Tesson).
Vous pouvez accéder directement à chaque extrait par la table des matières de ce dossier ou lire les extraits à la suite. Retrouvez aussi photographie et biographie des auteurs. Tous ces livres numériques sont en vente chez votre libraire.
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Mon coeur bat, les saisons reviennent, les gens qui m'attirent se ressemblent, les scénarios se répètent, la routine s'installe. Je redis, je relis, je revois, je refais, je ressasse - allez, re! Quelquefois aussi, je revis.
Ces variations se proposent d'explorer les pouvoirs de la répétition dans nos vies. -
Revue des Deux Mondes octobre 2016
Ran Halevi, Robert Kopp, Camille Laurens, Olivier Cariguel, Frederic Verger, Richard Millet, Jean Clair, Michel Delon, J
- Revue des Deux Mondes
- 26 Septembre 2016
- 9782356501431
Dossier : La nostalgie du roi
-> La monarchie, figure symbolique ou figure gouvernante par Philippe Raynaud Philippe Raynaud analyse les ressorts qui font aujourd'hui vivre le système monarchique dans les pays européens. L'institution royale s'inscrit dans une continuité. La réinstallation du roi en France paraît de ce fait peu probable pour l'historien.
-> Emmanuel Le Roy Ladurie : « La France a réussi une synthèse entre les deux traditions nationales »
De Hugues Capet à Louis Philippe, l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie nous présente les rois qui ont construit l'État moderne tel qu'il subsiste encore au XXIe siècle.
-> De la monarchie absolue à la monarchie impossible par Jean-Christian Petitfils L'État français moderne naît au lendemain des guerres de religions, affirme l'historien Jean-Christian Petitfils. Son émergence correspond à l'instauration de l'absolutisme.
-> La « monarchie républicaine », une vieille tradition française ? par Jacques de Saint Victor L'histoire républicaine a, en France, de profondes racines. Les premières tentatives politiques pour contrebalancer la puissance royale date du Moyen Âge.
-> Le drame des premières dames françaises par Stéphane Bern
À la différence de certaines reines, qui jouèrent en France un rôle politique majeur, les premières dames de la Ve République ont beaucoup de mal à s'imposer. Stéphane Bern explique pourquoi.
-> Et aussi Sébastien Lapaque, Robert Kopp, François-Marin Fleutot, Jean-Pierre Naugrette et Marin de Viry.
Littérature
-> Inédit. Camille Laurens : Vaine
Camille Laurens se souvient d'une rencontre avec l'artiste ORLAN. Son texte drôle et triste raconte l'abandon, le féminisme, la difficulté à communiquer.
-> Extrait. Frédéric Mitterrand : Milada
En novembre paraîtra aux éditions Robert Laffont Mes regrets sont des remords. La Revue des Deux Mondes publie, en avant-première, un extrait.
-> Extrait. Jean Clair : « Les oeufs d'or. Journal »
Études, reportages, réflexions
-> Extrait. Régis Debray : « Que faut-il entendre par sacré ? »
Régis Debray poursuit sa réflexion sur la place de la transcendance et des croyances dans notre société moderne. En exclusivité, un extrait de son nouvel ouvrage, Allons aux faits. Croyances historiques, réalités religieuses (Gallimard/France-culture)