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Karthala
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Arts et activismes afroqueer : Littératures, images, performances
Dorothee Boulanger, Suzanne Gehrmann
- Karthala
- 20 Juin 2024
- 9782384092055
Penser le queer à partir de l'Afrique ? Ce livre s'y attache en prenant comme point d'entrée la littérature (prose, théâtre et poésie), mais aussi la photographie et le cinéma d'Afrique et de sa diaspora, pour penser les expériences et les existences queers. À la fois champ disciplinaire, méthode et combat, les études queers renouvellent l'histoire et l'analyse littéraires africaines, revisitant à la fois des classiques tout en interrogeant les littératures de l'ultracontemporain. Panorama allant de Dambudzo Marechera à Mohamed Mbougar Sarr, de Maryse Condé à Zanele Muholi, cet ouvrage veut ancrer les études queers dans le monde francophone, en faisant un important état des recherches tout en repensant les utopies queers depuis l'Afrique.
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En 1960, Shaaban Robert (1909-1962) est un écrivain reconnu. Il siège depuis 1946 à l'East African Swahili Committee et on le considère comme le plus talentueux promoteur d'une littérature swahilie moderne. Il sait que la publication d'une prose littéraire est nécessaire à la promotion du swahili comme langue de la modernité.
Le récit autobiographique que l'on va lire est sous-tendu par une philosophie de la vie très précise, au confluent de multiples influences culturelles et religieuses. -
Des femmes et de l'écriture ; le bassin méditerranéen
Carmen Boustani
- Karthala
- 3 Janvier 2006
- 9782811120603
Des femmes et de l'écriture analyse les écrits des femmes francophones du bassin méditerranéen qui ont pris la plume durant les toutes dernières années, interrogeant leur spécificité. Dans le contexte socio-culturel actuel et sous l'influence des mouvements de libération des femmes, c'est de la rive du Nord que va émerger un mouvement des femmes du Sud qui réclame une affirmation de soi. " La femme cesse d'être Pénélope qui attend en silence le retour d'Ulysse. Elle s'affirme en disant je et en racontant son propre vécu, que ce soit dans son propre pays ou dans e pays d'accueil. " Le pouvoir de l'écriture qui soulève le problème du rapport des sexes sera une compensation à un pouvoir politique féminin souvent absent sur les deux rives de la Méditerranée, en particulier sur la rive Sud. Des littéraires, linguistes, philosophes, psychologues, sociologues, anthropologues, juristes, et journalistes ont examiné et analysé dans des approches pluridisciplinaires l'écriture des femmes du bassin méditerranéen donnant aux lecteurs et lectrices qui s'interrogent sur le sujet des outils de réflexion qui leur permettront d'alimenter leur propre travail.
Carmen Boustani est professeure à l'Université libanaise de Beyrouth et auteure de nombreux écrits sur le sujet. Edmond Jouve est professeur à la Sorbonne Paris V et auteur de nombreux écrits francophones. -
Mobilites d'afrique en europe - recits et figures de l'aventure
Catherine Mazauric
- Karthala
- 14 Juin 2012
- 9782811121280
Tandis que s'érige et se renforce la « forteresse Europe », aux avant-postes d'une guerre aux migrations, de nombreux récits - fictions, documents ou témoignages - émanent de l'Afrique subsaharienne, du Maghreb et d'Europe, voire d'Amérique du Nord, qui donnent à lire les conséquences tragiques de cette édification. Ils rendent compte également des multiples formes de mobilités par lesquelles les migrants d'Afrique persistent à résister à ce processus de clôture et d'exclusion.
C'est ce pan de littérature contemporaine que le présent ouvrage tente d'analyser, en partant d'un ample corpus. Les oeuvres écrites de part et d'autre de la Méditerranée révèlent, tout en contribuant à les façonner, les représentations des migrants, de leurs dangereux périples, des sociétés qu'ils quittent, traversent ou rencontrent. Ainsi, des chemins d'eau ou de sable aux jungles froides de l'Europe, les figures d'aventurières et d'aventuriers, victimes ou héros, de « brûleurs de frontières », d'irréguliers, de « clandestins », de sans-papiers qui souvent se voudraient simples voyageurs, interrogent la fabrication actuelle des identités.
Mais au-delà de ce questionnement, au-delà même de la dénonciation des drames humains et de la déploration des victimes, ces récits, quand ils déjouent les discours désincarnés des pouvoirs, mettent en crise les murailles assassines, réelles et symboliques, qui cloisonnent aujourd'hui les humanités et déterminent pour chacune des régimes différenciés de circulation. En parlant des impasses qui font quitter le lieu d'origine et de celles qui enferment à l'arrivée, en décrivant l'expérience des migrants illégalisés, écrivains et autres témoins contribuent à l'effort des arts et de la littérature pour redessiner les perspectives d'un monde commun.
Catherine Mazauric est maître de conférences à l'Université Toulouse Le Mirail, où elle enseigne les littératures francophones, après avoir passé dix-sept ans dans différents établissements universitaires d'Afrique de l'Ouest. Elle a codirigé plusieurs ouvrages et est l'auteur de nombreuses publications qui portent sur les littératures d'Afrique subsaharienne, les écritures migrantes et les dynamiques transculturelles. -
Les écrivaines contemporaines et les mythes : le remembrement au féminin
Metka Zupancic
- Karthala
- 1 Août 2013
- 9782811121228
Metka Zupancic a réalisé une série d'essais sur dix femmes francophones, qui vivent entre le Québec, l'Ontario, la Belgique, la Tunisie et la France. Elle y adopte une orientation critique qui se nourrit du mythe orphique et de ses avatars, tels qu'on peut les trouver dans leurs oeuvres - où le démembrement se voit remplacé par ce qu'elle appelle le remembrement (terme qui fait référence à la reconstitution de terrains agricoles à partir de parcelles dispersées).
Ces écrivaines, avançant en écriture et en maturité, ressentent la nécessité de modifier les rapports avec les femmes tels qu'ils avaient été promus par les féministes des années 1970. Le contact de la fille avec la mère, enviable et détestable, prison et liberté, lien et rupture ; le réseau à former, dans lequel il s'agit d'établir sa propre individualité pour ensuite revenir au groupe et à la communion nécessaire : voici quelques-unes des questions qu'elles posent.
La littérature est le moyen d'évoquer la généalogie, la démultiplication du féminin, l'altérité et l'identité, la variété et la ressemblance. Dans ce mouvement sans fin, le remembrement des aspects éclatés du corps symbolique féminin reste le centre nécessairement multiple d'où part la réflexion.
Metka Zupancic ne craint pas de laisser paraître sa propre subjectivité dans ce texte très personnel, allant jusqu'à évoquer la mort de sa propre mère. Cette complète implication de l'auteure dans son texte, combinée à une approche analytique nourrie d'une grande connaissance de la mythologie classique, en fait la principale originalité.
Metka Zupancic, originaire de Slovénie, est Professor of French / Modern Languages et French Program Director à l'Université d'Alabama (Tuscaloosa, États-Unis). Elle a publié en 2001 un livre sur Claude Simon et en 2007 une monographie sur Hélène Cixous. Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques, c'est une francophone passionnée. -
Oralité et gestualité ; la différence homme/femmes dans le roman francophone
Carmen Boustani
- Karthala
- 9 Janvier 2009
- 9782811121310
Roman d'homme ou de femme ? Telle est de nos jours l'une des premières questions que se pose le lecteur d'une oeuvre de fiction. La réponse qu'il y donne modèlera son regard sur le texte. Les différences gestuelles et orales jouent un rôle dans la spécification des rapports interpersonnels. Comment peut-on repérer et interpréter ces différences dans les textes littéraires ? Quelle place faut-il accorder aux débats sur la domination du masculin, à l'hypothèse d'une crise des identités de genre ?
Curieusement, dans les textes littéraires, l'étude sémiologique des gestes et de la parole a, jusqu'à présent, fait l'impasse sur la sociologie du genre. Le présent ouvrage vient à point pour analyser le rapport masculin/féminin à partir d'une représentation du corps et de ses activités : "Des hommes et des femmes se côtoient dans l'espace textuel : chacun se comporte dans cette situation spécifique en fonction de son sexe et de son ethnie. Toute cette étude autour de la corporéité (oralité et gestualité) se décline à partir de ce concept." -
Nouveaux entretiens avec Maryse Condé, écrivain et témoin de son temps
Françoise Pfaff
- Karthala
- 10 Avril 2016
- 9782811117085
Maryse Condé, née en Guadeloupe, est un écrivain de renommée internationale dont l'oeuvre abondante, couronnée par de nombreux prix, a été traduite en plusieurs langues. Auteur de Hérémakhonon, Moi, Tituba, sorcière... Noire de Salem, Ségou et Traversée de la Mangrove, elle a écrit seize romans, huit pièces de théâtre et quatre récits autobiographiques, sans compter des livres pour la jeunesse. Elle est également essayiste et critique littéraire de grand talent. Ses romans, s'inspirant généralement du passé et du présent de l'Afrique et de sa Diaspora, traversent des époques et des espaces géographiques qui recoupent parfois les siens à différentes périodes de sa vie. Ses thèmes de prédilection incluent l'esclavage, le colonialisme, les migrations, l'exil, le concept d'identité, le racisme, l'histoire et la mémoire.
Dans ces Nouveaux Entretiens, elle parle de ses oeuvres et de littérature, bien sûr ; mais, en témoin de son temps, elle exprime aussi ses opinions sur les grands sujets d'actualité qui agitent le monde. Elle-même se définit comme « quelqu'un qui cherche et qui se cherche, qui cherche à être heureuse et à vivre le moins mal possible », voulant explorer la signification de tout ce qui l'entoure, dans « une quête qui n'est jamais finie ».
Ce livre d'interviews, contenant des propos d'une grande sincérité qui mêlent l'humour au sérieux, s'adresse à un lectorat divers. Ceux qui n'ont pas lu Maryse Condé y découvriront un écrivain humaniste à la recherche de lui-même et à l'écoute du monde. Les autres y retrouveront son habituelle tendance à la provocation, qui n'est probablement qu'une façon de susciter le débat sur des questions que d'aucuns voudraient ignorer. -
Le roman comme atelier ; la scène de l'écriture dans les romans francophones contemporains
Lise Gauvin
- Karthala
- 6 Mars 2019
- 9782811126032
Les écrivains francophones ont en commun de se situer « à la croisée des langues », dans un contexte de relations conflictuelles - ou tout au moins concurrentielles - entre le français et d'autres langues de proximité. Ce qui engendre chez eux une sensibilité plus grande à la problématique des langues, soit une surconscience linguistique qui fait de la langue un lieu de réflexion privilégié, un espace de fiction voire de friction. Si cette surconscience linguistique se traduit dans plusieurs récits par une interrogation sur la fonction du langage, une autre forme d'autoréflexivité traverse également l'ensemble de la production romanesque. Il s'agit alors de représenter, à travers un personnage d'écrivain, le « pourquoi écrire » et d'inscrire dans la texture même du récit la problématique de l'écriture.
Ces « romanciers fictifs », doubles plus ou moins avoués de leurs auteurs, jalonnent les récits à la manière d'une figure récurrente dont les modalités renvoient à autant de variations autour du personnage de l'écrivain et de l'image publique qui lui est attachée. Quels sont leurs attributs et quelles fonctions leurs sont dévolues ? Quelles représentations de l'écriture sont ainsi projetées ? « Un roman pour moi, [confie Chamoiseau] c'est quelque chose qui se situe dans ma confrontation avec la grande question qui vaille, la seule question qui vaille : Qu'est-ce que la littérature ? ».
Cette question fondamentale, chacun des romanciers francophones contemporains que nous présentons dans cet ouvrage l'a réfléchie selon des modalités qui lui sont propres. Un entretien inédit de Patrick Chamoiseau clôt cet ouvrage. -
Édouard Glissant, Nadine Gordimer, Abdelkebir Khatibi, Valentin-Yves Mudimbe, Wole Soyinka : ces cinq théoriciens postcoloniaux ont en commun d'avoir renouvelé le genre de l'essai et d'en avoir fait un outil d'expérimentation littéraire. Revenant à la poétique de l'« entreglose » qu'avait développée Montaigne, Florian Alix montre comment l'essai postcolonial entend dérouter les catégories avant tout littéraires, mais aussi identitaires, nationales, politiques. À la fois intellectuel et écrivain, l'essayiste entend faire de l'écriture de soi une forme critique à même de penser l'universel. L'essai postcolonial est un genre-carrefour, un genre de la transgression, qui traite de la ségrégation, du Tout-monde et de notre rapport au commun.
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L'écrivain francophone à la croisée des langues : entretiens
Lise Gauvin
- Karthala
- 1 Mars 2009
- 9782811120740
La langue, premier matériau de l'écrivain, est un enjeu dont on ne saurait exagérer l'importance. Si tout écrivain doit jusqu'à un certain point réinventer la langue, la situation des écrivains francophones a ceci d'exemplaire que le français n'est pas pour eux un acquis mais plutôt le lieu et l'occasion de constantes mutations et modifications. Engagés dans le jeu des langues, ces écrivains doivent créer leur propre langue d'écriture, et cela dans un contexte culturel multilingue, souvent affecté des signes de la diglossie.
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Sony Labou Tansi ; une écriture de la décomposition impériale
Xavier Garnier
- Karthala
- 29 Janvier 2015
- 9782811113704
À partir d'une lecture critique de l'oeuvre de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi (1947-1995), cette étude se propose d'analyser la façon dont la littérature peut tirer parti de la circulation d'énergies au sein des espaces impériaux. Si la colonisation fut bien un phénomène mondial, les différents empires ont déployé des nappes spatiales différenciées, qui n'obéissent ni au principe d'intériorité nationale, ni à celui de mise en connexion globale, mais à des dynamiques de spatialisation encore actives aujourd'hui.
Le déploiement des empires coloniaux, qui a été vécu par les conquérants comme d'enthousiasmantes ouvertures d'espace, a eu comme envers l'expérience faite par les colonisés d'un effondrement de leurs lieux de vie. Le souffle de cet effondrement est une contre-énergie, un principe de décomposition, qui ne cesse de remonter de la périphérie aux centres impériaux, et dont la littérature de Sony Labou Tansi témoigne merveilleusement. La tonalité apocalyptique de son écriture, qui « invente un poste de peur dans ce vaste monde qui fout le camp », naît de l'expérience de ceux qui sont condamnés à parler depuis des lieux de relégation. C'est depuis une Afrique postcoloniale en voie de décomposition que cet auteur interpelle le monde pour le rappeler à l'espoir et au sens de l'humain.
Xavier Garnier est professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 où il enseigne les littératures francophones. -
Tierno Monénembo, lauréat du prix Renaudot en 2008 pour son roman Le Roi de Kahel, a fait partie des 12 auteurs retenus pour le Goncourt 2012 avec Le Terroriste noir.
L'ouvrage propose une analyse détaillée de l´écriture de Tierno Monénembo et notamment des quatre romans suivants : Les Crapauds-brousse, Un rêve utile, Cinéma et Peuls. L'étude montre comment l'écrivain guinéen a sa place au sein de ce qu'il est aujourd'hui courant d'appeler les « écritures migrantes », héritières des littératures postcoloniales.
Depuis le milieu des années 1990 en effet, les littératures africaines en langues européennes sont de plus en plus étudiées en ce qu'elles seraient dépositaires d'une culture globale, issue de la mondialisation : on y recherche une esthétique et des thèmes qui refléteraient la multiplicité des référents identitaires du sujet africain postcolonial contemporain. Ce discours théorique ouvre des pistes de lecture intéressantes et permet une analyse originale de l'oeuvre de Monénembo et de son évolution dans le temps.
Mais on ne peut en rester là. Car, si le discours des écritures migrantes est novateur et productif, il tend aussi à la généralisation, ou même à l'ignorance de discours concurrents, moins « multiculturels ». L'analyse détaillée de l'écriture de Monénembo oblige ainsi à nuancer une approche trop volontiers oublieuse des particularités locales, en faisant apparaître que, même sur fond de monde globalisé aux identités bouleversées, Monénembo écrit toujours l'Afrique, son histoire et ses problèmes spécifiques.
Elisa Diallo (1976) a étudié l'histoire à l'université Paris VII et la littérature à l'université de Leyde, aux Pays-Bas, où elle a obtenu son doctorat en 2009. Elle vit actuellement à Munich en Allemagne, où elle travaille dans l'édition. -
Parmi les écrivains de la Caraïbe francophone, Maryse Condé se distingue par son côté fondamentalement rebelle, provocateur et contestataire. Son refus de se rallier aux diktats des mouvements littéraires et à toute idéologie est manifeste dans son oeuvre qui se place tout entière sous le digne du défi.
Ecrire, pour Maryse Condé, c'est avant tout s'écarter des chemins battus de la doxa, dévoiler l'envers des idéologies et éclairer les zones d'ombre de l'histoire, des sociétés et de la nature humaine. Le but de ce recueil d'essais est d'éclairer la complexité intrinsèque de cette écriture qui fait éclater les cloisonnements des genres littéraires et invite à des interprétations plurivoques. -
L'écriture de Rachid Boudjedra ; poét(h)ique des deux rives
Zeliche M-S.
- Karthala
- 1 Janvier 2005
- 9782811121129
L'ouvrage propose une lecture de l'oeuvre de Rachid Boudjedra. Refusant d'emblée ce qui pourrait être une attitude de surplomb distant, Mohammed-Salah Zeliche nous fait entrer au coeur de l'univers ardent d'un écrivain "contestable et contesté ". Dans cette perspective, l'auteur nous invite d'abord à considérer la question des origines qui prend souvent chez Boudjedra la forme d'une quête éprouvante. Puis, il montre comment le texte de Boudjedra peut se lire comme un dialogue ininterrompu avec quelques grands intercesseurs : Céline, Claude Simon, Garcia-Marquez. L'ouvrage se termine sur la question du rapport que Boudjedra entretient avec le nouveau et la modernité. Un rapport tumultueux, fait de rejet et d'" allégeance ". Le parcours accompli par Mohammed-Salah Zeliche s'appuie sur une remarquable connaissance, non seulement de l'oeuvre de Boudjedra mais aussi du contexte littéraire et historique. Au-delà de cette plongée dans cette oeuvre dangereuse pour la bonne conscience parce qu'elle prend toujours le lecteur à contre-pied, le livre de Mohammed-Salah Zeliche jette aussi un regard aigu et sans la moindre complaisance sur les conditions de l'écriture littéraire dans l'Algérie d'aujourd'hui. (Bernard Mouralis).
Mohammed-Salah Zeliche est titulaire d'un doctorat (Littérature générale et comparée) obtenu en Sorbonne Nouvelle. Il est l'auteur de nombreux articles et a enseigné longtemps le français langue étrangère. Poursuivant sa recherche en littérature maghrébine, il termine actuellement un ouvrage sur l'ensemble de l'oeuvre de Mohammed Dib. -
Il existe de nombreux textes sur les littératures orales maghrébines de langue arabe et de lague berbère, mais il en est peu qui, dans le mouvement, les interrogations provoquées par les disciplines de l'ethnologie, la sociologie, l'anthropologie culturelle, s'efforcent d'intégrer les attitudes méthodologiques nées de la psychanalyse et de la poétique contemporaine dans l'étude du conte populaire et de la littérature maghrébine de langue française.
Au-delà d'une forme que l'écrivain moderne emprunterait à une ancienneté orale de la culture, il s'agit bien, grâce à cette persistance et existence du récit-conte oral, d'une redécouverte de cette forme matricielle de la parole qu'est le conte à l'expression écrite de la littérature.
A partir du thème légendaire de "l'ogresse", nabile Farès dégage cette originalité, singularité du conte d'expression orale, analyse la séparation temporelle et anthropologique du mythe et du conte, et leur co-présence contemproaine dans le roman. Analyse des formes poétiques, en leurs variations symboliques, merveilleuses ou fantastiques, analyse du fait culturel à partir d'une attitude définie par l'apport freudien à la culture, tel est le mérite de cet ouvrage.
Nabile Farès est écrivain, homme de théâtre et psychanalyste. Il enseigne à l'université de Grenoble III et anime un séminaire de recherches et d'études à Angers, à l'Institut de psychologie sociale appliquée (Ipsa) : Psychanalyse et anthropologie. -
En 1998, on pouvait dénombrer 120 auteurs ivoiriens ayant écrit 220 oeuvres tous genres confondus, soit 79 romans, 25 recueils de nouvelles, 68 recueils de poésie et 48 pièces de théâtre. Au-delà du travail de recensement de cette création littéraire étalée dans le temps, ce livre dresse l'acte de naissance de la littérature ivoirienne moderne, dans une étude d'ensemble qui fait apparaître sa personnalité , son identité et son originalité.
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Treize critiques et écrivains s'expriment sur leur rapport à la langue française et sur leur "identité française".Tout en faisant partie des voix francophones, ils réagissent à la politique des organismes officiels de la "francophonie" et aux influences de la culture française. La langue se révèle fondatrice dans ses diverses manifestations, tout en générant des conflits par rapport à ses héritages divers. Pour des francophones de langues et de nationalités multiples, le français reste inséparable de la politique culturelle et économique de la France.
Thomas C. Spear enseigne à la City University of New York (CUNY). Auteur de nombreux articles sur des auteurs francophones (de France, des Caraïbes et du Québec), il étudie spécialement les formes de l'autobiographie. Il est également traducteur et webmestre du site " île en île ". -
Le roman ouest-africain de langue française ; étude de langue et de style
Albert Gandonou
- Karthala
- 1 Octobre 2009
- 9782811121204
On pourrait affirmer que la littérature de langue française ayant pour thème l'Afrique et ses hommes, si elle est africaine, l'est autant sous la plume des écrivains blancs que sous celle des écrivains noirs. Mais cette étude de langue et de style paraît démontrer amplement qu'il ne s'agirait , ni plus ni moins que de littérature française. L'ouvrage tente de redéfinir la littérature francophone négro-africaine sur des critères autres que ceux de l'idéologie et de la race. La grammaire, l'étude attentive du lexique et de la syntaxe, permettent de poser un regard plus objectif sur la partie de la littérature française qui concerne l'Afrique.
Albert Gandonou est professeur de lettres en Afrique depuis 1976. Il a enseigné dans différents lycées au Gabon, en Côte d'Ivoire et au Bénin, son pays. Pendant cinq ans, de 1993 à 1998, il a donné des cours de grammaire française à l'Université Nationale du Bénin, à Cotonou. Il a soutenu en 1999, en Sorbonne à Paris (UFR de langue française), une thèse remarquée en grammaire et en stylistique françaises. -
Habib Tengour ou l'ancre et la dérive ; traverses et détours du texte maghrébin
Mourad Yelles
- Karthala
- 1 Janvier 2003
- 9782811121099
A contre-courant des modes et des écoles, Habib Tengour pratique un véritable travail de métissage littéraire et poursuit depuis plusieurs décennies une entreprise poétique qui ne cesse de déplacer, décentrer, voire "détourner" (au sens d'Edouard Glissant) les tables de la Loi, qu'il s'agisse de celle d"ici" ou de "là-bas".
Maître-assistant à l'université d'Alger, Mourad Yelles enseigne actuellement à l'université Paris 8. Il travaille depuis de nombreuses années sur les littératures francophones (Maghreb, Antilles, Canada) et sur l'anthropologie culturelle du Maghreb. -
Quand on parle de littératures d'Afrique du Sud, on pense immédiatement à quelques romanciers bien connus, tels André Brink, J.M. Coetzee ou Alan Paton. Or cette liste est très incomplète, et elle ne comporte aucun patronyme africain. En effet, en dépit de nombreuses traductions, les productions d'une grande majorité d'écrivains sud-africains restent mal connues. Dans ce volume, l'auteur, qui est l'un des meilleurs spécialistes de la question, étudie plus de 180 écrivains. Il expose d'abord la genèse de leurs oeuvres, qu'elles proviennent d'auteurs blancs, noirs ou métisses. Les thèmes que ces littératures abordent dans une multiplicité de genres - nouvelle, poésie, roman, théâtre, oralité - reflètent certes le fardeau de l'histoire et de ses violences, mais ils parviennent pourtant à dégager un espace de liberté où la politique s'associe au rêve. Dans un deuxième temps, on verra comment ces écrivains, en dépit de collaborations épisodiques, ont eu tendance, du fait de l'apartheid, à se séparer en deux camps, celui des victimes, et celui des privilégiés. Pour finir, des rapprochements de plus en plus forts se sont opérés, autour d'une culture de protestation. Les nouvelles tendances, apparues après l'élection de Nelson Mandela, confirment cette dynamique et donnent lieu à une floraison des imaginaires.
Pourtant, chacune des communautés de la " nation de l'Arc-en-ciel " représentées parvient à garder sa voix, sa spécificité identitaire, sa diversité linguistique (anglais, afrikaans, langues africaines). Tout au long d'une lente évolution, ces oeuvres, nées au départ d'une colonie de peuplement qui remonte au XVIIe siècle, témoignent d'une grande qualité esthétique. Les femmes y jouent un rôle de plus en plus important. De nombreuses citations traduites en français permettent au lecteur de se faire une idée de la variété des textes et une abondante bibliographie indique des pistes supplémentaires pour naviguer dans ce dédale interculturel.
Jean Sévry, professeur émérite, a enseigné longtemps les littératures et civilisations africaines anglophones à Montpellier. On lui doit plusieurs ouvrages sur la question : Afrique du Sud, ségrégation et littérature, anthologie critique (1989) et Chaka, empereur des Zoulous, Histoire, mythes et légendes (1991). Il est aussi le traducteur d'Okara, Kunene, Plaatje, Mahjoub, etc. -
La dérision comme stratégie d'écriture ; l'exemple des littératures africaines et antillaises de langue française
Malika Hadj-naceur
- Karthala
- 3 Octobre 2016
- 9782811115081
Les textes retenus dans cette étude procèdent à la fois d'un désir de mettre en question le langage de l'imaginaire et d'une volonté de s'op- poser à tout ce qui fait obstacle à une (re)conquête active du sentiment de l'humain, par le biais du « parler-dérision ».
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Imaginaires du lien et écologie en littérature africaine
Emeline Baudet
- Karthala
- 22 Mars 2024
- 9782384091553
Comment la littérature aide-t-elle à penser notre lien au vivant ? Par temps de crise environnementale doublée de crises sociales multiples, la littérature contemporaine offre des réponses vivantes et incarnées pour figurer un monde qui se défait.
Émeline Baudet interroge dans cet ouvrage les dynamiques migratoires en Afrique, les permanences contemporaines de l'extractivisme, tout autant que les pensées littéraires du « développement », ou encore les nouvelles expérimentations de la science-fiction afrofuturiste. À chaque fois, à l'oeuvre, la relation entre humains et non-humains, entre écologie et poétique. Par une exploration de la littérature africaine contemporaine, cheminant avec Léonora Miano, Zakes Mda, In Koli Jean Bofane, Ondjaki, Emmanuel Dongala, Émeline Baudet propose une pensée écopoétique du lien. -
Dynamiques actuelles des littératures africaines ; panafricanisme, cosmopolitisme, afropolitanisme
Guillaume Bridet, Virginie Brinker, Sarah Burnautzki, Xavier Garnier
- Karthala
- 22 Juin 2018
- 9782811119836
Comment écrire et penser l'Afrique dans le monde ? Comment écrire et penser le monde depuis l'Afrique ? Par la mise à jour du dialogue, dynamique et complexe, entre trois notions de prime abord très différentes - le panafricanisme, le cosmopolitisme et l'afropolitanisme -, cet ouvrage interroge la participation des lettres africaines à la réinvention du monde contemporain.
Les écrivains qui se sont engagés dans le mouvement panafricain au cours du XXe siècle ont eu comme principale cible l'impérialisme colonial et le morcellement du continent auquel il a donné lieu. Réaliser l'unité africaine faisait alors écho à l'idéal cosmopolite dès lors qu'il s'agissait de desserrer l'étau des assignations identitaires. Au tournant du XXIe siècle, le mot-valise afropolitanisme est inventé pour contrer la tentation afrocentriste d'un repli identitaire du continent face aux dérives d'un nouvel impérialisme mondialisé. L'afropolitanisme met l'Afrique en circulation dans une géographie planétaire pour porter une voix décentralisée. Le débat fructueux qui s'engage aujourd'hui entre les héritiers du mouvement panafricain et les tenants de l'afropolitanisme témoigne des préoccupations cosmopolitiques des littératures d'Afrique et de la diaspora. -
À l'ère de la mondialisation et des recompositions identitaires qu'elle induit, la nouvelle doxa culturelle semble considérer comme advenue la fin des sédentarités et des inscriptions identitaires enracinées dans un territoire donné. Cette opinion est confortée par le fait que certains écrivains africains remettent en question la notion d'appartenance à un espace littéraire national et considèrent que le temps de la « littérature monde » est désormais venu.
Dans ce contexte, le terme de territoire semble devenu obsolète et il est nécessaire d'en réexaminer les définitions. Qu'il soit géographique ou historique, le territoire varie d'un lieu circonscrit à un espace symbolique transmis par la tradition orale ou réinventé par l'écriture. La littérature joue alors le rôle d'occupation du territoire mental qu'elle marque en tant qu'activité artistique. Les migrations trouvent également leur place dans cette appropriation nomade, déterritorialisée. L'interprétation du lieu comme espace soumis à des temporalités multiples - mythiques, historiques, légendaires - dépend des stratégies rhétoriques adoptées dans les différents imaginaires des territoires.
Un ouvrage dirigé par Christiane Albert, Rose-Marie Abomo-Maurin, Xavier Garnier et Gisèle Prignitz.